Avant le lancement du Mouvement SUN, les problèmes de sous-nutrition étaient mis en exergue de manière croissante à l’échelle internationale, ainsi que l’inquiétude face à l’incapacité du système international d’en apporter une solution effective. La Série du The Lancet sur la nutrition maternelle et infantile avait produit des données probantes témoignant des coûts élevés du retard de croissance pour les personnes et l’économie et avait critiqué l’incapacité de l’architecture internationale « fragmentée et dysfonctionnelle » à aborder cette question.
Un certain nombre d’organismes et de groupes de travail avaient contribué aux premières propositions de création du Mouvement avec un « Cadre d’action » et une « Feuille de route », tous deux publiés en 2010. Ces documents soulignaient la nécessité de lutter contre le retard de croissance, de se concentrer en particulier sur les 1 000 jours les plus décisifs allant de la conception au deuxième anniversaire de l’enfant, et d’adopter des approches contribuant à la nutrition pour lutter contre les causes sous-jacentes de la malnutrition ainsi que des interventions spécifiques à la nutrition pour lutter contre ses manifestations directes. Ils proposaient que la société civile, les donateurs, les agences des Nations unies et le secteur privé coopèrent tous en soutien aux stratégies multisectorielles dirigées par les pays pour lutter contre la malnutrition. Il devait s’agir d’un partenariat informel avec pour rôle de catalyser le soutien des pays prêts à « renforcer la nutrition ».