La sous-nutrition entraîne une explosion des coûts dans le monde entier, autant sur le plan humain qu’économique. Elle est à l’origine de plus d’un tiers des décès chez les enfants de moins de cinq ans. Elle représente une perte de plusieurs milliards de dollars en termes de productivité économique potentielle et en dépenses de santé évitables.
D’après la série d’articles sur la nutrition maternelle et infantile parue dans la revue The Lancet en 2013, de nombreux pays sont victimes de la « double peine » de la malnutrition : retard de croissance continu et carence en nutriments essentiels, combinés au problème nouveau de l’obésité. En outre, The Lancet préconise d’accorder la priorité aux mesures axées sur la nutrition et aux programmes qui s’attaquent aux facteurs immédiats de nutrition et de développement chez le fœtus et l’enfant — apport adapté de nourriture et de nutriments, pratiques alimentaires, éducatives et de soins, et faible prévalence des maladies infectieuses. Ces dix mesures nutritionnelles à forte incidence sont définies dans le Cadre d’action en vue du développement nutritionnel optimal du fœtus et de l’enfant (Lancet, 2013).
En 2016, le tout premier Cadre de financement pour la nutrition a été lancé par le président de la Banque mondiale, M. Jim Kim, qui a appelé à investir 69,9 milliards de dollars supplémentaires sur les dix prochaines années en vue d’atteindre quatre des six , en plus des 3,9 milliards de dollars actuellement dépensés chaque année à l’échelle mondiale. Ces estimations s’appuient sur les chiffres présentés lors de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement organisée en 2015 et constituent une précieuse contribution pour déterminer le montant total des ressources nécessaires pour remédier à la malnutrition.
Les demandes d’investissement ne cessent de se multiplier, comme l’a montré le très novateur Sommet sur le capital humain organisé à l’occasion de la journée d’inauguration des Assemblées annuelles de 2016 de la Banque mondiale. Le Premier ministre de la Côte d’Ivoire, les ministres des Finances et de l’Économie du Cameroun, de l’Éthiopie, de l’Indonésie, de Madagascar, du Pakistan, du Sénégal et de la Tanzanie se sont engagés à cette occasion à améliorer les programmes en faveur de la nutrition, de la santé et de l’éducation pour les jeunes enfants en vue de réduire fortement la prévalence du retard de croissance chez les enfants et de faire en sorte que des dizaines de millions d’enfants acquièrent les aptitudes dont ils ont besoin pour réussir dans un monde qui évolue rapidement.
Contribution emblématique de bailleurs de fonds publics et privés pour lancer la campagne du Mécanisme de financement mondial face à la crise sanitaire secondaire due à la COVID-19
Stimuler la productivité, améliorer la sécurité alimentaire et renforcer la résilience des petits exploitants de la République unie de Tanzanie
Améliorer la sensibilisation au financement actuel de la nutrition et sa compréhension par le biais d’une communauté de pratique